QU'EST CE QUE L’ANESTHÉSIE LOCO-RÉGIONALE ?

Dans la boite à outil du médecin anesthésiste-réanimateur, on retrouve en bonne place l’anesthésie loco-régionale (l’ALR). Avec des effets indésirables généraux moins importants que l’anesthésie générale et un effet positif sur le confort du patient, elle est plébiscitée. Elle demande bien sûr une grande technicité et une surveillance particulière.

 

Définition de l’anesthésie loco-régionale

La technique d’anesthésie loco-régionale, ou ALR, est une technique ancienne, datant de la fin du 19e siècle avec des anesthésies de l’œil ou du bras. Elle consiste à anesthésier une zone du corps. Pour se faire, on va s’intéresser aux nerfs responsables de la sensibilité dans cette zone et on va arrêter chimiquement l’influx électrique au niveaux de ces nerfs : cela veut dire qu’il n’y aura plus de sensation de douleur voire plus de motricité spécifiquement à ce niveau du corps. C’est comme si on coupait la ligne téléphonique entre votre maison et la centrale téléphonique qui est le cerveau. Pour couper chimiquement cet influx nerveux, on injecte un produit, appelé un anesthésique local, auprès du nerf. Cet anesthésique local aura une durée plus ou moins longue, qui dépendra aussi de la dose injectée, en terme de quantité et de concentration.

Il est donc possible d’anesthésier de façon spécifique un grand nombre de zone du corps : un bras, une jambe, un doigt, le bas du corps, mais aussi une partie du visage par exemple.

 

Les techniques d’ALR sont utilisées principalement pour la chirurgie et pour le soulagement des douleurs, ou analgésie.

 

Réalisation d’une anesthésie loco-régionale

La réalisation d’une ALR nécessite une bonne connaissance de l’anatomie pour évaluer le trajet des nerfs. Pendant longtemps, les médecins anesthésistes se basaient donc spécifiquement sur les repères de l’examen clinique. Puis il furent aidés par la neurostimulation qui consistait à utiliser une aiguille électrifiée. Lorsque celle-ci approchait le nerf, elle entrainait un geste musculaire spécifique au nerf recherché ou une sensation sensitive.

De nos jours, la référence pour le guidage par échographie. Elle permet de visualiser les nerfs et faire l’injection d’anesthésique local avec une plus grande sécurité. Cette méthode permet d’augmenter l’efficacité de la procédure.

 

Une technique qui prend de plus en plus de place

L’ALR colle complétement avec la méthode de réhabilitation améliorée, à savoir de permettre une récupération plus rapide du patient. De ce fait, on évite certains effets indésirables de l’anesthésie générale et on permet dans certains cas un retour à domicile plus précoce. De plus, en analgésie, on et on augmente le confort du patient par rapport à des prises de médicaments. Elle a même un intérêt grandissant dans la gestion des douleurs chroniques.

 

L’ALR est donc une technique de choix, aussi bien pour réaliser une chirurgie que pour gérer l’analgésie des patients.

 

 

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