Pourquoi je tombe malade avec la cigarette

La grande cause évitable


Dr Dalël vous propose de mieux comprendre les raisons des maladies et apprendre comment être en meilleure santé. 


La cigarette rend malade. Ce d’autant plus que sa consommation est répandue, puisque près de 11 millions de personnes fument en France.

Les causes de son efficacité sont liées au nombre important de ses composants. Aux cotés de la nicotine, qui est centrale dans le phénomène de dépendance, on retrouve pas moins de 4000 produits actifs dans la fumée. Parmi eux, on peut décrire les particules qui pénètrent dans l’arbre bronchique créant des bouchons ou obstruction. Le monoxyde d’azote qui réduit l’oxygénation des tissus et notamment le cœur. Ou encore le goudron, qui est cancérigène.

Du coup les maladies liées à la cigarette sont nombreuses. Il y a bien sûr les maladies respiratoires, avec en tête la bronchopneumopathie chronique obstructive, ou BPCO. C’est une irritation chronique des poumons entrainant des difficultés respiratoires.

La BPCO est une maladie importante puisqu’elle touche plus de 3 millions et demi de personnes en France.

Lorsque les bronches s’abiment et se dilatent, on parle d’emphysème.  

Ensuite nous avons les maladies du cœur et des vaisseaux. Le tabac multiplie par 20 le risque de développer une maladie cardiovasculaire. Il est la cause de près de 250000 hospitalisations pour problème cardiaque et vasculaire par an.

Malheureusement, le tabac est responsable de décès. En effet, il fait perdre la vie prématurément à 8 millions de personnes par an dans le monde et environ 75000 en France, la mettant au premier rang des causes évitables de décès.

La cigarette réussi l’exploit de tuer la moitié de ses consommateurs. En se rappelant que près de 11 millions de personnes fument en France, on voit l’importance du phénomène. Ces décès sont tout d’abord liés aux cancers. Le cancer du poumon en premier lieu, mais aussi de la zone du nez et de la gorge, de la vessie, du rein ou de l’appareil digestif.

Les conséquences du manque d’oxygénation des organes, mais aussi les complications respiratoires finissent d’expliquer la mortalité des cigarettes.

Il faut noter que les problèmes de santé dont on parle sont possibles pour quelqu’un qui ne fume pas mais reste dans une atmosphère où règne la fumée : c’est ce qu’on appelle le tabagisme passif. Par exemple, le risque d’infarctus du myocarde augmente de 25% chez cette population. Chez le bébé, le tabagisme passif augmente le risque de mort subite du nourrisson. Chez l'enfant, la fumée irrite les yeux, la gorge et le nez et augmente le risque d'otites, de rhumes, de maladies respiratoires comme l’asthme ou la bronchiolite.

Si on se souvient que plus de 7 millions de personnes meurent chaque année du fait de fumer, il faut y rajouter 1,2 millions de vies perdues du fait du tabagisme passif.

 

Et désolé pour les « petits fumeurs » qui pensent ne pas prendre de risque : dès une cigarette par jour on augmente drastiquement le risque de tous les problèmes que nous venons d’énumérer.

On entend parfois dire que les taxes sur la cigarette sont une manne financière importante pour l’Etat. Or elles rapportent environ 11 milliards d’euro  par an quand le coût des problèmes de santé liés au tabac est de l’ordre de 26 milliards. Donc les recettes de la cigarette ne compensent même pas 40% des coûts en santé qu’elle engendre. Et encore : selon l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies, si on s’intéresse au coût social du tabac, c’est-à-dire que l’on rajoute la perte en vie humaine, en qualité de vie et en productivité, on se retrouve avec une ardoise de près de 120 milliards d’euros.

D’ailleurs selon l’organisation mondiale de la santé, le tabac est un facteur de risque d’appauvrissement.

 

On voit donc pourquoi le tabac rend malade.

Alors pour rester en bonne santé, on peut s’aider des conseils suivants :

-        En premier lieu, éviter de commencer à fumer car c’est le plus efficace,

-        Chercher de l’aide auprès des tabacologues car cela aide de beaucoup l’efficacité de l’arrêt,

-        Il ne faut pas se contenter de diminuer notre consommation : l’objectif doit être l’arrêt complet,

-        L’usage des substituts et notamment de la cigarette électronique, même si ce n’est pas parfait, est d’une grande aide,

-        Et éviter les endroits enfumés et clos pour ne pas tomber dans le tabagisme passif.

 

REFERENCES

Consommation de tabac parmi les adultes en 2020 : résultats du baromètre de santé publique france, janvier 2021. 

Les hospitalisations pour une pathologie cardiovasculaire attribuable au tabagisme en France métropolitaine en 2015, Santé publique France, avril 2021

Https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/tobacco


Nous sommes entièrement conformes aux lois RGPD. Nous nous engageons à protéger vos données et à protéger vos droits à la confidentialité.