L'affection post-COVID

Quand la COVID ne vous lâche pas...

L’année dernière, nous vous informions sur la COVID longue. Depuis, cette maladie a été reconnue par l’Organisation Mondiale de la Santé, qui parle d’affection post-COVID et qui la définit comme la maladie qui survient chez les personnes qui ont des antécédents d’infection probable ou confirmée par le SARS-CoV-2.

Elle survient habituellement dans les trois mois suivant l’infection, avec des symptômes qui durent au moins deux mois. Aucun autre diagnostic ne peut expliquer les effets de l’affection post-COVID-19.

On retrouve habituellement des signes que l’on peut avoir durant la maladie, mais qui persistent. En premier lieu la fatigue, mais aussi des douleurs musculaires, de l’essoufflement, une toux persistante, la perte de l’odorat ou du goût, de la fièvre à répétition, des troubles de la mémoire ou encore de la dépression. Cette liste n’est pas exhaustive. Mais on se rend compte comme ces signes peuvent avoir un effet négatif sur le quotidien des patients.

Pourquoi fait-on une affection post-COVID ?

On n’a pas encore compris pourquoi on développe un syndrome long de la COVID. Il semble qu’il touche plus particulièrement les personnes qui ont été hospitalisées ou qui ont eu beaucoup de symptômes au début de la maladie. Il est plus fréquent chez les femmes. On évalue que 10 à 20 % des gens qui ont eu la maladie vont présenter cette affection chronique.

Le point à retenir, c’est que, après examen médical, on ne retrouve pas d’autre cause pour expliquer les signes compatibles avec une affection post-COVID. Ce qui veut dire que, devant des problèmes de santé qui impactent votre vie de tous les jours, il faut consulter. Et attention : parfois l’infection à coronavirus a pu être silencieuse.

Concernant la temporalité, on parle de signes qui persistent au moins 2 mois. Souvent ils sont présents au moins 3 mois après la COVID.

Si la COVID est contagieuse pendant la période maladie, on n’est par contre pas contagieux lorsque l’on a une affection post-COVID.

 

Comment éviter d’avoir une affection post-COVID ?

La meilleure solution est d’éviter d’être infecté par le coronavirus. Plus facile à dire qu’à faire !

Mais du coup, on tombe sur les conseils classiques pour éviter d’être malade. Alors on pourrait mettre en avant les règles si difficiles à tenir socialement, comme éviter les endroits à forte densité ou maintenir une distance d’au moins un mètre avec les gens à risque d’être malade. Mais pour des habitudes plus facile à suivre, rappelons nous de bien aérer les endroits où on passe du temps, se laver régulièrement les mains et utiliser des solutions hydroalcooliques.

Une question est de savoir si le vaccin nous protège d’une affection post-COVID. Il est vrai que si le vaccin nous évite d’être malade, et notamment d’avoir des formes graves, cela devrait en théorie diminuer le risque de faire une forme longue. A ce jour, pour l’OMS, les vaccins visent à prévenir les formes graves et les décès dus à la COVID-19 ; cependant, ils n’empêchent pas des personnes vaccinées de contracter la COVID-19. Mais pas de procès trop rapide. Tout d’abord les vaccins restent primordiaux pour réduire le risque de formes graves. Ensuite, certaines études sur des cohortes de dizaines de milliers de patients retrouvent moins de COVID long chez les vaccinés. Elle nécessiteront tout de même d’être confirmées car pour l’instant toutes les recherches sur le sujet n’arrivent pas aux mêmes conclusions. En tout cas, à l’heure actuelle, on ne peut pas dire que la vaccination est indiquée pour prévenir une affection post-COVID.

Certains commencent même à proposer la vaccination comme traitement des formes longues. Mais ceci n’est pas encore démontré.

 

Une maladie reconnue mais mal comprise

En clair, on ne comprend pas vraiment cette forme chronique de la maladie. Ce qui semble ressortir, c’est que l’affection pos-COVID est fréquente. Elle touche surtout les gens qui ont fait des formes graves. Le levier sur lequel on peut jouer pour éviter d’être malade est d’éviter la maladie COVID. Au moins d’avoir une forme la moins forte possible. Pour l’instant, on retient des gestes comme le lavage des mains, l’aération des pièces et la vaccination. Il faudra des études supplémentaires pour déterminer la place des vaccins dans la prévention voire le traitement de cette maladie. 

 

Sources

Organisation Mondiale de la Santé : Maladie à coronavirus (COVID-19) : affection post-COVID-19, 16 décembre 2021 | Q&R

Trajectory of long covid symptoms after covid-19 vaccination: community based cohort study, BMJ 2022; 377

Efficacy of COVID-19 vaccination on the symptoms of patients with long COVID: a target trial emulation using data from the ComPaRe e-cohort in France Viet-Thi Tran, preprint

Relationship between changes in symptoms and antibody titers after a single vaccination in patients with Long COVID, Tomoya Tsuchida, journal of medical virology, 02 March 2022

 

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