Mais quelle est cette variole du singe dont tout le monde parle ?

Actus santé

La variole du singe est une maladie infectieuse liée à un virus qui passe de l’animal à l’homme. Comme son nom l’indique, elle peut être transmise au contact de primates, mais aussi d’autres animaux, notamment les rongeurs.

C’est un virus apparenté à la variole humaine, et qui donne des symptômes proches.

Après l’infection et une incubation de 1 à 2 semaines, elle donne une première phase proche d’un syndrome grippal : fièvres, douleurs musculaires, fatigue et des ganglions qui augmentent de taille. Puis, après 1 à 5 jours, il apparait des lésions de la peau à type de vésicules remplies de liquide qui devient progressivement du pus. Celles-ci vont s’étendre sur tout le corps en touchant majoritairement le visage. Elles sont douloureuses et peuvent se compter par milliers. Elles vont habituellement se développer en environ 2 semaines pour se transformer en croutes qui vont cicatriser progressivement.  C’est une maladie qui peut être mortelle, dans 1 à 10 % des cas. On est loin de la létalité de la variole humaine qui, aujourd’hui, est éradiquée. Mais cela reste préoccupant, d’autant que ces décès atteignent les plus jeunes, dans un contexte d’absence de soins adaptés.

La cause de l’infection est un contact avec un animal infecté, soit son sang, soit ses fluides, soit la consommation de sa viande. La transmission interhumaine est aussi possible par l’exposition de gouttelettes de fluides respiratoires ou des liquides des lésions. Mais cela nécessite des contacts très étroits et se limitent souvent aux proches ou au personnel soignant.

 

Les premiers cas détectés étaient dans les années 70 en République Démocratique du Congo. C’est souvent dans ce pays que l’on retrouve le plus de cas, avec environ 1000 par an habituellement. Il y a des cas sporadiques en Afrique, dans des zones proches des forêts tropicales. On retrouve aussi de rares cas en Europe ou en Amérique du Nord, importés et habituellement non mortels. Ils sont dus principalement à des animaux infectés importés. Ces derniers peuvent soit se transmettre directement à l’homme, soit à des animaux locaux.  

Alors pourquoi en parle-t-on ces derniers temps ?

Car il y a une recrudescence des cas en occident, notamment au Royaume-Uni. A l’heure où nous écrivons ces lignes, on dénombre plus de 1700 cas en Europe et plus de 90 en France.  

Une chose à remarquer, c’est que tous ces cas semblent liés puisque c’est la même souche de virus ; mais on ne distingue pas bien les liens entre les patients ou un foyer animalier clair. On se demande donc tout d’abord si le virus n’a pas muté pour expliquer une diffusion accélérée.

De plus, nous avions dit plus haut que les transmissions interhumaines sont rares. Eh bien peut-être qu’avec cette forme,  nous allons découvrir de nouvelles formes de transmission. Notamment via les rapports intimes.

Un point rassurant est que la forme qui se diffuse actuellement est celle avec la plus faible mortalité. D’ailleurs, il n’y a pas de décès associés en Europe pour le moment, même si ce point peut avoir changé lorsque vous lirez ce texte.

C’est donc une maladie qui a déjà réalisé des épidémies de petite ampleur dans le passé. Cet épisode actuel est particulier en cela que la diffusion est rapide et qu’il fait penser qu’il y a de nouvelle forme de transmission interhumaine. Même si cette situation mérite d’être vigilant, le nombre de cas reste contenu et il n’y a pas pour l’instant une mortalité associée en Europe.

 

 

 

 

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